Mousqueton d'artillerie 1892

Bonjour à tous,

voici une arme assez largement utilisé lors du premier conflit mondial.

Un mousqueton modele 1892.

Ce dernier tir la même cartouche de 8mm que le fusil d'infanterie 1886/93 Lebel.

Il est alimenté par des chargeurs de 3 cartouches. Bien moins qu'un lebel qui chambre 8 cartouches, mais bien plus rapide à charger que ce dernier.

Ce type d'arme a eu une carriere très longue, puisque présente jusque dans les années 80 dans des unités des CRS.
Cette longévité a été marquée par quelques modifications. La plus marquante reste le passage de la capacité du magasin à 5 cartouches, par la modif "M16".

Concernant le mousqueton présenté, son évolution se limite à une hausse, un guidon et un embouchoir différent des modeles présents lors du premier conflit mondial.





Les marquages principaux

de haut en bas et de droite à gauche:

Initiales du fournisseur d'acier,
poinçon du directeur de la manufacture, puis celui de l'officier contrôleur d'armes.

Lettre d'identification de la série,
numéro de matricule de l'arme.




Ici l'établissement constructeur, la manufacture d'arme de Chatellerault,
le modele de l'arme,
un code qui a donné lieu à differentes interprétations "MD", de nombreux avis évoquent la possibilité d'utiliser la balle type D.




Ici les initiales de la manufactures et le millésime de fabrication du canon.




Le chargement




Le sabre baïonnette en place








Poinçon de neutralisation et vue des cartouches qui sont vides, inertes et percutées.




Olivier.

Bonjour,

Très belle présentation et bel objet.

Merci

Jérémy

salut

un mousqueton que j'affectionne beaucoup, qui a une belle gueule!!

cdlt

Salut Olivier,

Une bien belle rentrée

un peux de curiosité de ma part, si tu pouvait mettre une photo de la hausse, de la trappe du chargeur et du canal de baguette, on verait bien les modifs ou non modif qu'il à subit par rapport à un modèle 16, plus courant.

Et une petit info, le directeur de Chatelleraux en 1916 est le Colonel Marc René Jacquot. voila pour le nom derriere le J.

CDT

Olivier

Bonsoir Olivier,

je te fais ça dans le week end.

Sinon, le canal de baguette n'est pas obstrué et le tonnerre ne porte pas de marquage relatif à l'adoption de la balle N en 1932.

Merci pour l'info concernant le directeur.

Olivier.

Bonjour

Bien belle arme féliciatation

Bonjour!

Trés beau petit mousqueton!

Normalement, le canal baguette n'est jamais bouché, il est juste obstrué par une tige en bois, qui fut mise en place quand l'arme a reçu le quillon... Le plus dur est de retrouver la fameuse baguette pour redonner au mousqueton, son profil d'origine...

Bonjour

Je remets une copie d'un dossier sur le mousqueton 1892, ça va bien dans la continuité du post.

Les Mousquetons Berthier

Je ne vous ferais pas l’historique de son invention, vous trouverez cela soit dans le hors série de la gazette des armes N° 2 et certainement sur la toile.
Les premières armes à l’essai ressemblaient étrangement au « Lebel » de même conception, hormis l’approvisionnement, elles avaient une cadence de tir plus élevées, 26 coups en 1mn10s contre 21 coups en 1mn 34 s pour le « Lebel ».

Différences entre les différents mousquetons de cavalerie :

Les armes fabriquées avant l’adoption de la balle « D » ont une hausse à gradin marqué sur le côté gauche 2-4-6-8-10 ; pour les distances de 200 à 1000m, la planchette de hausse est graduée tout les 200m sur le coté droit, par une série de traits et points tout les 50 m à gauche de la barrette, voir croquis ci-dessous :



Avec l’apparition de la balle « D » en 1898 cette hausse sera changée, voir image ci-dessous/
Modification apportée en raison des grandes valeurs balistiques de la nouvelle balle 570 m seconde pour la 1886 M et 637m seconde pour la 1898 D.




A l’origine, les carabines et mousquetons du système « Berthier » à l’instar du système «Gras » avaient un chien avec un cran de sécurité permettant de mettre le chien au repos. En 1902, jugé inutile ce cran sera supprimé.
Voir photographie ci-dessous :




Un autre problème rendait fragile le bois de crosse, le fort recul au départ du coup tendait à éclater le bois sur la partie de crosse sur laquelle s’appuie la queue de culasse.
En 1909, afin de remédier à ce problème, un tenon de recul est ajouté avant la queue de culasse, modification intéressante pour les collectionneurs, elle permet de voir si le bois est bien d’origine.
Voir photographies ci-dessous :











Visible sur cette image, à gauche emplacement de culasse du 1892, à droite, emplacement modifié pour encastrement du tenon de renfort ici sur un Continsouza Mle - M - 16



La carabine de cavalerie Modèle 1890 du premier type disposait d’un battant de crosse doté d’une petite innovation, le pivot tournant et d’une grenadière à anneau, réminiscence du type de garniture rencontré sur les premiers fusils réglementaires de l’ancien régime.
Meurtrissant le dos des utilisateurs et usant prématurément l’uniforme il sera décidé de modifier la conception de la suspension, de la carabine.










En 1894 des modifications seront apportées à la fabrication des armes neuves.

Suppression du battant de crosse par modification du port de la bretelle par une grenadière à pontet fixe associée à une barrette de 6 cm de long vissée sur la face gauche de la crosse préalablement encochée
Cette nouvelle carabine sera désormais connue sous l’appellation (Carabine de cavalerie Mle 1890 2ème type) par décision du 25 mars 1915.




Petit à petit les armes du premier type seront ainsi modifiées et ainsi remise à niveau.

Une pièce de bois viendra boucher l’emplacement du battant de crosse.
Une encoche sera pratiquée sur la face gauche de la crosse.
Les crosses d’origines sont percées d’un trou d’allégement de 20mm d’une profondeur d’environ 200 mm, juste derrière et au centre de la plaque de couche du talon de crosse.
Voir photographie ci-dessous :


Sur certains mousqueton ce trou existe encore mais d’une profondeur avoisinant les 30 mm.

Les premiers embouchoirs à quillons n’apparurent, d’après les archives de Châtellerault, que vers 1913.
Châtellerault possédait l’exclusivité de la fabrication du mousqueton Mle 1892, décision ministérielle n° 4881 du 10 février 1904.


Dom de l'Ouest