Mort du résistant Stéphane Hessel
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Mort du résistant Stéphane Hessel
Bonjour,
La mort d'un des derniers résistants
À l'automne de 1939, Stéphane Hessel est mobilisé et part faire ses classes à Saint-Maixent comme trois promotions de normaliens et, en mars 1940, il est affecté dans la Sarre. Envoyé au front, il assiste, sans avoir l'occasion de combattre, à la débâcle et, après une longue errance avec son unité, il dépose les armes à Saint-Dié et se retrouve dans le camp de prisonniers militaires de Bourbonne-les-Bains d'où il s'évade en compagnie du capitaine Segonne qui lui parle de l'appel du général de Gaulle. Il rejoint Vitia à Toulouse puis se rend à Marseille via Montpellier et Aziz. C'est là qu'il rencontre Varian Fry, qui est mandaté par Eleanor Roosevelt pour organiser, via le consulat des États-Unis, l'évasion de deux cents, qui seront finalement plus de deux mille, intellectuels en danger.
Franz Hessel, fuyant les persécutions nazies et revenu en France peu avant la Nuit de Cristal, est interné une première fois en septembre 1939 au camp de Colombes en tant qu'Allemand. Libéré grâce à l'intervention de Gabrièle Picabia, il est à nouveau interné en mai 1940 avec son fils Ulrich au camp des Milles d'où il est libéré grâce aux démarche de sa femme. La famille se retrouve pour Noël à Sanary-sur-Mer22, village de la Côte-d'Azur où sont réfugiés des intellectuels et artistes allemands depuis 1933. Mais, usé par les épreuves, Franz s'y éteint le 6 janvier 19418 et Stéphane y assiste à l'enterrement, avec sa mère et son frère, en compagnie d'amis intellectuels et artistes exilés comme les peintres Erich Klossowski et Anton Räderscheidt, ou encore les écrivains Hans Siemsen et Alfred Kantorowicz.
Stéphane Hessel rejoint alors Londres en passant par Oran, puis Lisbonne où il retrouve Vitia sur le départ pour les États-Unis. À Londres, il rencontre Christian Fouchet, qu'il a connu à l'École alsacienne et qui le convainc d'entrer dans l'aviation. En juin 1941, il est élève navigateur et en mars 1942, il obtient son brevet. Cependant une rencontre avec Tony Mella le conduit à préférer un poste au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), comme agent de liaison avec l'état-major britannique, dans la section R. En novembre 1942, sa femme Vitia quitte les États-Unis pour le rejoindre.
En mars 1944, il est déposé à Saint-Amand-Montrond dans le cadre de la mission Gréco pour organiser la dispersion des émetteurs de la résistance. Dénoncé sous la torture par un compagnon de lutte, il est arrêté à Paris le 10 juillet et sous le supplice de la baignoire, il parle à son tour. Le 8 août, il est déporté, en même temps que trente-six autres agents secrets britanniques, français et belges, en train, à Buchenwald, où ils sont détenus au bloc 17. Seize d'entre eux sont pendus le 11 septembre, onze autres sont exécutés le 5 octobre. C'est alors que deux prisonniers, l'opposant allemand Eugène Kogon, et le résistant Alfred Balachowsky, qui avaient été affectés aux expériences médicales (essais cliniques de médicaments contre le typhus avec injections de l'agent pathogène), obtiennent la complicité du kapo Arthur Dietzsch et du médecin du camp pour opérer des substitutions entre des agents secrets condamnés à mort et des prisonniers morts du typhus. Trois prisonniers sont ainsi sauvés : Forest Yeo-Thomas, Harry Peulevé et Stéphane Hessel. Stéphane Hessel prend alors l'identité de Michel Boitel, mort du typhus le 20 octobre 1944. Il est transféré à Rottleberode dans le Harz comme comptable dans l'usine de trains d'atterrissage. En janvier 1945, après une tentative d'évasion ratée, il est transféré à Dora où il échappe de peu à la pendaison et où il est affecté au nettoyage du camp. L'avancée des armées américaines provoque, le 4 avril, le transfert du camp vers Bergen-Belsen. Dans le train en marche, il démonte deux lattes du plancher, glisse entre les bogies, rejoint les lignes américaines à Hanovre. C'est de son régiment américain qu'il est renvoyé à Paris où il arrive le 8 mai.
La mort d'un des derniers résistants
À l'automne de 1939, Stéphane Hessel est mobilisé et part faire ses classes à Saint-Maixent comme trois promotions de normaliens et, en mars 1940, il est affecté dans la Sarre. Envoyé au front, il assiste, sans avoir l'occasion de combattre, à la débâcle et, après une longue errance avec son unité, il dépose les armes à Saint-Dié et se retrouve dans le camp de prisonniers militaires de Bourbonne-les-Bains d'où il s'évade en compagnie du capitaine Segonne qui lui parle de l'appel du général de Gaulle. Il rejoint Vitia à Toulouse puis se rend à Marseille via Montpellier et Aziz. C'est là qu'il rencontre Varian Fry, qui est mandaté par Eleanor Roosevelt pour organiser, via le consulat des États-Unis, l'évasion de deux cents, qui seront finalement plus de deux mille, intellectuels en danger.
Franz Hessel, fuyant les persécutions nazies et revenu en France peu avant la Nuit de Cristal, est interné une première fois en septembre 1939 au camp de Colombes en tant qu'Allemand. Libéré grâce à l'intervention de Gabrièle Picabia, il est à nouveau interné en mai 1940 avec son fils Ulrich au camp des Milles d'où il est libéré grâce aux démarche de sa femme. La famille se retrouve pour Noël à Sanary-sur-Mer22, village de la Côte-d'Azur où sont réfugiés des intellectuels et artistes allemands depuis 1933. Mais, usé par les épreuves, Franz s'y éteint le 6 janvier 19418 et Stéphane y assiste à l'enterrement, avec sa mère et son frère, en compagnie d'amis intellectuels et artistes exilés comme les peintres Erich Klossowski et Anton Räderscheidt, ou encore les écrivains Hans Siemsen et Alfred Kantorowicz.
Stéphane Hessel rejoint alors Londres en passant par Oran, puis Lisbonne où il retrouve Vitia sur le départ pour les États-Unis. À Londres, il rencontre Christian Fouchet, qu'il a connu à l'École alsacienne et qui le convainc d'entrer dans l'aviation. En juin 1941, il est élève navigateur et en mars 1942, il obtient son brevet. Cependant une rencontre avec Tony Mella le conduit à préférer un poste au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), comme agent de liaison avec l'état-major britannique, dans la section R. En novembre 1942, sa femme Vitia quitte les États-Unis pour le rejoindre.
En mars 1944, il est déposé à Saint-Amand-Montrond dans le cadre de la mission Gréco pour organiser la dispersion des émetteurs de la résistance. Dénoncé sous la torture par un compagnon de lutte, il est arrêté à Paris le 10 juillet et sous le supplice de la baignoire, il parle à son tour. Le 8 août, il est déporté, en même temps que trente-six autres agents secrets britanniques, français et belges, en train, à Buchenwald, où ils sont détenus au bloc 17. Seize d'entre eux sont pendus le 11 septembre, onze autres sont exécutés le 5 octobre. C'est alors que deux prisonniers, l'opposant allemand Eugène Kogon, et le résistant Alfred Balachowsky, qui avaient été affectés aux expériences médicales (essais cliniques de médicaments contre le typhus avec injections de l'agent pathogène), obtiennent la complicité du kapo Arthur Dietzsch et du médecin du camp pour opérer des substitutions entre des agents secrets condamnés à mort et des prisonniers morts du typhus. Trois prisonniers sont ainsi sauvés : Forest Yeo-Thomas, Harry Peulevé et Stéphane Hessel. Stéphane Hessel prend alors l'identité de Michel Boitel, mort du typhus le 20 octobre 1944. Il est transféré à Rottleberode dans le Harz comme comptable dans l'usine de trains d'atterrissage. En janvier 1945, après une tentative d'évasion ratée, il est transféré à Dora où il échappe de peu à la pendaison et où il est affecté au nettoyage du camp. L'avancée des armées américaines provoque, le 4 avril, le transfert du camp vers Bergen-Belsen. Dans le train en marche, il démonte deux lattes du plancher, glisse entre les bogies, rejoint les lignes américaines à Hanovre. C'est de son régiment américain qu'il est renvoyé à Paris où il arrive le 8 mai.
youloveme82- Admin
- Messages : 14058
Date d'inscription : 23/09/2010
Age : 42
Localisation : Nord
Re: Mort du résistant Stéphane Hessel
Bonjour
Merci de partager cette pensée pour ce grand Homme.
cordialement,
Merci de partager cette pensée pour ce grand Homme.
cordialement,
JR92- Membre participant
- Messages : 111
Date d'inscription : 14/07/2011
Re: Mort du résistant Stéphane Hessel
Bonsoir,
merci pour cette évocation.
Qu'il repose en paix.
Olivier.
merci pour cette évocation.
Qu'il repose en paix.
Olivier.
oliv06- Admin
- Messages : 6651
Date d'inscription : 27/05/2010
Localisation : sud
Re: Mort du résistant Stéphane Hessel
Bonsoir
Je suis triste de sa disparition et j'ai bcp aimé son livre " indignez vous"
Je suis triste de sa disparition et j'ai bcp aimé son livre " indignez vous"
Jupiter- Membre actif
- Messages : 278
Date d'inscription : 07/02/2011
Age : 44
Localisation : Sud
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