"La Dernière Lettre - 14/18" Court métrage

Salut la compagnie,
Je vous laisse juge du nouveau trés court métrage "La Dernière Lettre - 14/18" tourné hier dans l'aprés-midi, avec le concour de deux Associations de reconstitution: "Les Bleuets de Tranchées" et "La Tranchée"... Pour les besoin d'un travail de mémoire.
Je remercie encore le Jeune cinéaste Maxime des "Bleuets de Tranchées" pour son merveilleux travail...
Je vous laisse deviné qui je suis ^^

https://www.youtube.com/watch?v=UHBfzRX4hnk

Toutes les remarques sont les bienvenue

Salut,

Sympa ce petit film

Bravo à vous

Oui très sympa,beau matériel et mise en scène.
J'aime bien le moustachu!C'est toi

Perdu, je suis l'auteur de la lettre le binoclard quoi

Belle barbiche alors!
Bravo vous avez la Passion avec un grand P.

Salut,

un vrai beau petit film

Bien que nécessaire à la compréhension globale, j'ai trouvé le descriptif de la situation un peu long(simple avis perso), mais franchement rattrapé par le côté poignant de la fin. Bravo pour votre boulot.

Olivier.

Si on veut pinailler...:vous êtes trop propres....mais on ne peut pas pourrir du matos ça se comprend...

carency a écrit:Si on veut pinailler...:vous êtes trop propres....mais on ne peut pas pourrir du matos ça se comprend...

C'est vrai, de plus, la neige n'aide pas, nous avions prévu du charbon pour mettre sur nos ganaches mais nous nous en sommes souvenu trop tard, les 3/4 étaient tourné...

Merci Oliv06, je note , tu parles du fait que l'on ne comprenne qu'à la fin le destin de ce pauvre Poilu?

[quote="lebleuet"]

carency a écrit:
Merci Oliv06, je note , tu parles du fait que l'on ne comprenne qu'à la fin le destin de ce pauvre Poilu?

Si l'on a le minimum de connaissance historiques (et déjà le titre), l'on peut rapidement se douter de la fin funeste qui attend ce poilu. Je regrette juste une petite longueur au milieu,(bien que necessaire pour planter completement le décor par la narration) qui a tendance à prendre le pas sur l'intensité dramatique.

Olivier.

Salut,

Beau film et félicitations pour votre travail.

Attention toutefois à ne pas faire de l'Histoire quelque chose de tautologique. Le poilu qui écrit lors de l'offensive du Chemin des Dames ne sait pas encore que c'est un échec complet. Il ne peut pas appeler à la réhabilitation de la mémoire des fusillés, c'est un débat après guerre. Quand on fait ce genre de travail de mémoire, il faut surtout ne pas interpréter les élements passés avec les connaissances du temps présent. Quand on évoque la collaboration avec les élèves, beaucoup disent "ah moi, je n'aurais jamais fait ça ! " Je lui réponds qu'il ne lui sera jamais possible de le savoir puisqu'il juge l'histoire avec les connaissances actuelles, qu'il ne sait pas de quelle manière il aurait réagi à la place de ces gens.

Je ne dis pas ça pour dénigrer mais juste pour vous aider à progresser parce que l'Histoire est mon métier. Je suis incapable de faire le 1000000000e de ce que vous avez fait.

A plus

Jérémy

Merci de ta remarque Youloveme , ne t'en fais j'en prends bonne note, cependant nous n'avons rien inventé, la lettre est authentique, elle date de Mai 17 d'ailleurs la voilà:

Le 30 mai 1917

Léonie chérie
J’ai confié cette dernière lettre à des mains amies en espérant qu’elle t’arrive un jour afin que tu saches la vérité et parce que je veux aujourd’hui témoigner de l’horreur de cette guerre.

Quand nous sommes arrivés ici, la plaine était magnifique. Aujourd’hui, les rives de l’Aisne ressemblent au pays de la mort. La terre est bouleversée, brûlée. Le paysage n’est plus que champ de ruines. Nous sommes dans les tranchées de première ligne. En plus des balles, des bombes, des barbelés, c’est la guerre des mines avec la perspective de sauter à tout moment. Nous sommes sales, nos frusques sont en lambeaux. Nous pataugeons dans la boue, une boue de glaise, épaisse, collante dont il est impossible de se débarrasser. Les tranchées s’écroulent sous les obus et mettent à jour des corps, des ossements et des crânes, l’odeur est pestilentielle.
Tout manque : l’eau, les latrines, la soupe. Nous sommes mal ravitaillés, la galetouse est bien vide ! Un seul repas de nuit et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Nous n’avons même plus de sèches pour nous réconforter parfois encore un peu de jus et une rasade de casse-pattes pour nous réchauffer.
Nous partons au combat l’épingle à chapeau au fusil. Il est difficile de se mouvoir, coiffés d’un casque en tôle d’acier lourd et incommode mais qui protège des ricochets et encombrés de tout l’attirail contre les gaz asphyxiants. Nous avons participé à des offensives à outrance qui ont toutes échoué sur des montagnes de cadavres. Ces incessants combats nous ont laissé exténués et désespérés. Les malheureux estropiés que le monde va regarder d’un air dédaigneux à leur retour, auront-ils seulement droit à la petite croix de guerre pour les dédommager d’un bras, d’une jambe en moins ? Cette guerre nous apparaît à tous comme une infâme et inutile boucherie.
Le 16 avril, le général Nivelle a lancé une nouvelle attaque au Chemin des Dames. Ce fut un échec, un désastre ! Partout des morts ! Lorsque j’avançais les sentiments n’existaient plus, la peur, l’amour, plus rien n’avait de sens. Il importait juste d’aller de l’avant, de courir, de tirer et partout les soldats tombaient en hurlant de douleur. Les pentes d’accès boisées, étaient rudes .Perdu dans le brouillard, le fusil à l’épaule j’errais, la sueur dégoulinant dans mon dos. Le champ de bataille me donnait la nausée. Un vrai charnier s’étendait à mes pieds. J’ai descendu la butte en enjambant les corps désarticulés, une haine terrible s’emparant de moi.
Cet assaut a semé le trouble chez tous les poilus et forcé notre désillusion. Depuis, on ne supporte plus les sacrifices inutiles, les mensonges de l’état major. Tous les combattants désespèrent de l’existence, beaucoup ont déserté et personne ne veut plus marcher. Des tracts circulent pour nous inciter à déposer les armes. La semaine dernière, le régiment entier n’a pas voulu sortir une nouvelle fois de la tranchée, nous avons refusé de continuer à attaquer mais pas de défendre.
Alors, nos officiers ont été chargés de nous juger. J’ai été condamné à passer en conseil de guerre exceptionnel, sans aucun recours possible. La sentence est tombée : je vais être fusillé pour l’exemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus d’obtempérer. En nous exécutant, nos supérieurs ont pour objectif d’aider les combattants à retrouver le goût de l’obéissance, je ne crois pas qu’ils y parviendront.
Comprendras-tu Léonie chérie que je ne suis pas coupable mais victime d’une justice expéditive ? Je vais finir dans la fosse commune des morts honteux, oubliés de l’histoire. Je ne mourrai pas au front mais les yeux bandés, à l’aube, agenouillé devant le peloton d’exécution. Je regrette tant ma Léonie la douleur et la honte que ma triste fin va t’infliger.
C’est si difficile de savoir que je ne te reverrai plus et que ma fille grandira sans moi. Concevoir cette enfant avant mon départ au combat était une si douce et si jolie folie mais aujourd’hui, vous laisser seules toutes les deux me brise le cœur. Je vous demande pardon mes anges de vous abandonner.
Promets-moi mon amour de taire à ma petite Jeanne les circonstances exactes de ma disparition. Dis-lui que son père est tombé en héros sur le champ de bataille, parle-lui de la bravoure et la vaillance des soldats et si un jour, la mémoire des poilus fusillés pour l’exemple est réhabilitée, mais je n’y crois guère, alors seulement, et si tu le juges nécessaire, montre-lui cette lettre.
Ne doutez jamais toutes les deux de mon honneur et de mon courage car la France nous a trahi et la France va nous sacrifier.
Promets-moi aussi ma douce Léonie, lorsque le temps aura lissé ta douleur, de ne pas renoncer à être heureuse, de continuer à sourire à la vie, ma mort sera ainsi moins cruelle. Je vous souhaite à toutes les deux, mes petites femmes, tout le bonheur que vous méritez et que je ne pourrai pas vous donner. Je vous embrasse, le cœur au bord des larmes. Vos merveilleux visages, gravés dans ma mémoire, seront mon dernier réconfort avant la fin.

Eugène ton mari qui t’aime tant

Et bien cet homme était un extralucide !

Jérémy

En effet c'est intriguant. Voici un lien où j'ai pu la retrouvé: http://moulindelangladure.typepad.fr/monumentsauxmortspacif/essai_de_perception_nouve.html

youloveme82 a écrit:Et bien cet homme était un extralucide !

Jérémy

Surprenant, et terrible à la fois.

Olivier.

Salut,

J'ai regardé sur mémoire des hommes, Il y a un Henri Floch mais pas caporal. Bon après tout, il a été fusillé, il n'y figure peut être pas. Le plus intrigant concerne Charles Guinant, il ne figure pas parmi les MPF. Je me pose une sérieuse question sur ces lettres. Jamais la censure n'aurait laissé passer de tels courriers ...

A plus

Jérémy

Bonsoir,

Émouvant cette lettre, émanant sans doute d'une personne instruite et sensée, l’extra-lucidité n'a que peut de chose à voir dans cette affaire, ne choisissaient-ils pas des noms par ordre alphabétique ou au hasard, des caporaux en ont payés de leurs vies cette façon de faire, je pense aux caporaux de Souain.

Les quatre caporaux fusillés pour l'exemple :

http://www.ville-sartilly.com/uploads/media/quatrecaporauxsouain.pdf

Sinon belle reconstitution d'un évènement tragique que l'histoire n'a pas oublié. Une petite remarque cependant, pourquoi des bougies en plein jours sur le parapet de la tranchée, sachant que la lumière est excellente par temps de neige je ne vois pas l'utilité de cet éclairage. De plus les chandelles devait êtres comme de l'or pour nos poilus, c'était avec le pétrole et l’acétylène le moyen le plus simple d'avoir un peu de lumière au fond des cagnas, ces bougies s’économisaient le plus possible je pense.
Aussi le brave orateur aurait du garder une barbe de trois jours ou plus ça aurait fait plus vrais


Bonne soirée


Bourru14

Bourru14 a écrit:
Sinon belle reconstitution d'un évènement tragique que l'histoire n'a pas oublié. Une petite remarque cependant, pourquoi des bougies en plein jours sur le parapet de la tranchée, sachant que la lumière est excellente par temps de neige je ne vois pas l'utilité de cet éclairage. De plus les chandelles devait êtres comme de l'or pour nos poilus, c'était avec le pétrole et l’acétylène le moyen le plus simple d'avoir un peu de lumière au fond des cagnas, ces bougies s’économisaient le plus possible je pense.
Aussi le brave orateur aurait du garder une barbe de trois jours ou plus ça aurait fait plus vrais


Bonne soirée


Bourru14

HAAAAA Je m'y attendais, en fait le montage devait être en noir et blanc et la scène devait se passer de nuit (grace au montage), cependant le réalisateur à apparemment changé d'avis, ce qui fait perdre tous son sens à la présence des deux Bougies dommage. Pour la pilosité j'ai fais comme j'ai pu en essayant de ne pas faire n'importe, (j’ai laissé pousser à l’arrache on va dire) ^^. Merci de ton commentaire Bourru, je note

Salut!

Avec la musique de "un dimanche de Fiançailles" le film rend bien... C'est beau, MAIS.... (oui il y a un mais), les fusillé étaient souvent, la veille de l'execution, enfermé dans une cave à l'arriére, et jamais au front!!!

Et puis, (désolé Quentin, tu sais ce que j'en pense, ce n'est pas contre toi) mais revetir des effets d'époque pour de la reconstittion ça me fou hors de moi, les copies sont plus indiquées pour ça... Alors en plus quand j'entend que l'on pense a les salir pour de la vraisemblance, j'en suis malade....

Des hommes ont porté ces capotes, ces équipements, alors pour leur rendre hommage, meme si je n'aime pas la reconstitution, faite ça avec des copies! Les vrai effets doivent etre conservé plus pieusement et soigneusement que ça!

"Et puis, (désolé Quentin, tu sais ce que j'en pense, ce n'est pas contre toi) mais revetir des effets d'époque pour de la reconstittion ça me fou hors de moi, les copies sont plus indiquées pour ça... Alors en plus quand j'entend que l'on pense a les salir pour de la vraisemblance, j'en suis malade.... "

Personne n'a parlé de les salir!Il a juste été dit qu'ils étaient trop propres...Nuance Ce qui est toujours le cas dans les reconstitutions et c'est une des multiples raisons pour la quelle je n'aime pas du tout les reconstitutions,même quand c'est bien fait comme c'est le cas ici.....
Mais pas de sujets qui fachent un 1er Janvier..
Amicalement

Hotchkiss62 a écrit:Salut!

Avec la musique de "un dimanche de Fiançailles" le film rend bien... C'est beau, MAIS.... (oui il y a un mais), les fusillé étaient souvent, la veille de l'execution, enfermé dans une cave à l'arriére, et jamais au front!!!

Et puis, (désolé Quentin, tu sais ce que j'en pense, ce n'est pas contre toi) mais revetir des effets d'époque pour de la reconstittion ça me fou hors de moi, les copies sont plus indiquées pour ça... Alors en plus quand j'entend que l'on pense a les salir pour de la vraisemblance, j'en suis malade....

Merci de ton Com' Laurent , ne t'en fais pas je sais ce que tu penses et je le respect, d'ailleurs je suis d’accord avec toi (de plus j'avais bien dis que toutes les remarques étaient les bienvenues du moment qu'elles soit constructive).

Alors d’abord, si tu as regardé ce court métrage jusqu’au bout, tu as pu remarquer que je n'étais pas fournisseur en uniforme, en effet il ne me viendrait pas à l'idée de porter par exemple ma capote 15 pour de la reconstit' ; d’abord par respect de la mémoire de son ancien propriétaire, et aussi connaissant sa rareté et le prix qu'elle m'a coutée... Ce matériel appartient au propriétaire de la tranchée, et ce qu'il fait avec le regarde et je ne me permettrai jamais de le juger, car il m’a toujours énormément apporté.

Pour le matériel : Les Adrian par exemple : les intérieurs sont copie, les culottes sont des copies, les capotes et les molletières sont bonnes par contre mais n’ont jamais vu le conflit en effet Laurent (le propriétaire de la Tranchée) est collectionneur depuis les années 80 et à eu la chance de récupérer ces capotes aux Etats-Unis elles faisaient partie des stocks acheté par Hollywood après guerre pour les tournages de film. Je pense que nous maltraité un peu moins qu’aurais pu le faire l’industrie du cinéma Hollywoodien…
Le matériel : Le lebel que tient le Poilu équipé est une pièce de fouille restauré, le brelage est bien sur un après guerre les cartouchières sont copies, les brodequins sont des Mod17 de stock après guerre.

Ce que je peux rajouté, c’est que parfois l’utilisation de ce matériel pour ce genre d’événement, ne peux lui faire que du bien, car après chaque utilisation, il y a un entretien des cuirs et des tissus…

Après pour te rassurer je tiens à te dire que nous ne sommes pas du tt adepte de nous rouler dans la boue et autre tendance du même genre.

Pour la scène, Laurent à retrouvé plusieurs document qui attesté que certains soldat avaient été envoyé en seconde ligne quelques jours avant leur condamnation, je vais lui demandé s’il est possible de vous communiquer cette doc’.