Castres (81)

Bon, je me lance ce soir à faire un petit sujet sur ma ville de naissance et dans laquelle je reside encore (enfin du moins dans son agglomération), il s'agit de la ville de Castres, sous-prefecture du Tarn.

Depuis la fin du 19e siecle, la ville est et a été un ville de garnison, comptant jusqu'a 3 casernes, un arsenal et un poudrière au plus fort de la presence militaire avant la 1ere guerre mondiale. La poudrière étant démantelée apres guerre, suite l'explosion d'un de ces dépots de munitions en Juillet 1918 qui fit plusieurs victimes, de nombreux bléssés, et occasionant des degats importants jusqu'en centre ville, situé à environ 5 km de là.
L'arsenal a ete démantelé il y a seulement quelques années, pour faire place à un lotissement, seul un batiment à été conservé pour acceuilir certains services de la mairie de Castres comme l'etat civil entre autres.

Dans cette époque avant la 1ere guerre mondiale, la ville acceuillait quasi exclusivement des artilleurs, une caserne ayant ete spécialement bati pour acceuilir un régiment d'artillerie, je vous propose de commencer la visite par celle ci

La construction de cette derniere débuta en 1874, s'achevant en 1888 pour acceuilir le 9e d'Artillerie, dans le quartier de Lardaillé, dont la caserne reprendra le patronyme sous le nom de "Quartier de l'Ardaillé". Entre-deux guerres vera l'arrivée de nouveaux occuppants comme le 115e régiment d'artillerie lourde hippomobile qui combatit vaillament en Flandres et aux alentours de Dunkerque durant l'offencive allemande de mai 1940. Apres le départ de ce regiment pour le Nord de la France pour la "drole de guerre", le Centre de Modibilisation n°16 pris sa place à Castres, créant plusieurs régiments d'artillerie en vue du conflit face aux troupes allemandes.
De 1940 à 1942, la caserne servit de dépot d'artillerie, puis acceuillera le 315e d'Artillerie, et pour finir le 4e de Dragons qui y fut dissous en 1942 en meme temps que le reste de l'armée d'armistice, apres avoir participer a l'arrestation du General de Lattre de Tassigny!

Le 3e Dragons recrée à Castres apres la liberation par le Commandant Dunoyer de Segonzac, comptera parmis ces membres, beaucoup d'anciens du 3e dragons de l'armée d'armistice, sous le nom de "3ème Régiment de Dragons de Reconnaissance". De Lattre ayant appris la recreation du regiment forcé le commandant de Segonzac a changé la numérotation par le 12, ex regiment de De Lattre pendant la 1er guerre. il rejoindra la 1ere Armée à Remiremont. Le "ex 3/ nouveau 12" s'illustra particulièrement dans les Vosges durant la compagne de liberation

Voici une vue de la caserne dans les années post 1ere gm, car sur la droite, on distingue des artilleurs coiffé d'un Adrian.

La caserne a assez peu changé depuis cette photo, seul les batiments de l'entrée et l'entrée ayant ete démolis et reconstruits, certains arbres ayant été coupés.
Apres la 2e gm, la caserne resta un certain temps vacante, servant à diverses utilisations militaires, le regiment d'artillerie etant pas revenu à Castres (il a ete dissous il me semble). Apres guerre, la caserne fut renommée "Quartier Fayolle" en hommage au Marechal Emile Fayolle, heros de la 1ere guerre mondiale.
Les régiments qui se sont succédé de 1944 à 62-63 sont entre autre le 475e regiment d'Artillerie, le 1er Regiment d'Artillerie Coloniale (1er RAMa de nos jours), le 2e Regiment d'Artillerie de Marine et le 13e regiment de dragons (devenu le 13e RDP )

La fin de la guerre d'Algérie sonne le glas du retour des troupes françaises en metropole, ce qui causa une réorganisation des garnisons dû à l'arrivée de regiments alors en garnison dans les départements d'AFN. Apres un bref passage à Nancy, le 8e RPIMa reçoit sa garnison définitive, à savoir le "quartier fayolle" de Castres, qu'il occupe toujours apres presque 50 ans de presence

A suivre

Thierry

Salut,

Sujet qui s annonce prometteur !

Si t as des photos d' époque ce serait le top !

Jeremy

Mais j'en est quelques unes, sa arrive dans la journée
Et merci du compliment !

Thierry

Hop, une autre vue du Quartier L'Ardaillé, cette fois-ci, d'avant guerre, au vue de la coupe et de la couleur des tenues.


Pour la petite histoire, c'est un jeune artilleur du regiment qui l'as envoyé de Castres à ces parent residant dans la Marne en Mars 1916, leur donnant quelques nouvelles et leur parlant du futur depart pour le front (9e RAC participera à la bataille de la Somme sous la chaleur accablante du mois de Juillet et Aout). Malgré son nom de famille et son affectation precise dans le regiment (9e Art, 67e batterie, 2eme piece), j'ai rien trouvé sur cet homme....

Thierry

Salut Thierry,

C'est peut être qu'il a survécu à la guerre.

Jérémy

youloveme82 a écrit:Salut Thierry,

C'est peut être qu'il a survécu à la guerre.

Jérémy

En effet oui, j'en suis arrivé à cette hypothèse moi aussi jérémy Et en meme temps, c'est tant mieux pour lui car je pense qu'il ne devait pas etre guere plus vieux que moi à cette époque

Thierry

Les classes commençaient à 20 ans à l'époque.

Jérémy

Oui effectivement, et le service militaire durait 2 ans si j'ai bonne mémoire

Bonsoir,

En 1905 il est de 2 ans. En 1913, face à la montée des tensions, il est remonté à 3 ans.

Jérémy

youloveme82 a écrit:Bonsoir,

En 1905 il est de 2 ans. En 1913, face à la montée des tensions, il est remonté à 3 ans.

Jérémy

merci de l'info
Y'en a qui devaient etre ravis de faire 3 ans d'armée. Remarque, les contrats initiaux actuel pour les EVAT sont bien de 3 ans, voir 5 ans suivant où tu signes et la future spécialisation, car maintenant engagé au titre du regiment (enfin depuis la reforme du Service Militaire quoi )

Thierry