prisonniers français

Bonjour,

Je suis en train de réaliser un travail avec mes élèves sur ce thème pour une expo. Je vous ferai profiter de nos recherches.

Jérémy

Bonsoir à tous
J'ai lu que à la fin de la guerre,lors de leur rapatriement,les prisonniers passaient devant une sorte de "conseil de guerre" afin de déterminer si leur capture avait été "normale",c'est à dire involontaire...Devant l'opinion publique,ce procédé aurait été vite interrompu.
Confirmez vous ce fait?
Amicalement

youloveme82 a écrit:Bonjour,

Je suis en train de réaliser un travail avec mes élèves sur ce thème pour une expo. Je vous ferai profiter de nos recherches.

Jérémy

Si tu as besoin d'aide, vous pouvez compter sur moi.

De même si besoin est tu peux utiliser mes photos pour ton expo ou tes recherches.


Amicalemnt
Kévin

Merci bien

Jérémy

Salut Alain,

Je pense que cet interrogatoire a lieu quand il s'agit d'un soldat qui revient d'évasion. Il est interroger pour savoir si son évasion est authentique ou si il fait de l'espionnage.

Jérémy

Bonsoir
Apparemment ,il s'agissait bien d'un interrogatoire serré auquel étaient soumis les prisonniers quand ils rentraient afin de savoir si il n'avaient pas levé les bras trop facilement...

carency a écrit:Bonsoir
Apparemment ,il s'agissait bien d'un interrogatoire serré auquel étaient soumis les prisonniers quand ils rentraient afin de savoir si il n'avaient pas levé les bras trop facilement...

Kamarad, Kamarad !

Trouvé sur Forum pages 14/18 cet extrait de presse.
Ai-je le droit de le copier-coller?
Je je fais...on supprimera au cas où....

Le retour des prisonniers
Dans une circulaire adressée aux Généraux commandant les régions, le Président du Conseil, Ministre de la Guerre, vient de déterminer les conditions de retour de nos prisonniers et leur situation militaire.
Le « Nouvelliste » qui s’est toujours intéressé d’une façon spéciale au sort de nos soldats prisonniers se devait d’être le premier à renseigner les familles sur le retour si attendu .
Toutes les dispositions utiles ont été prises, d’après le paragraphe 10 des conditions de l’Armistice, au sujet du rapatriement dans les meilleures conditions de 28.000 prisonniers par jour . En conséquence, avant quinze ou vingt jours, tous les prisonniers seront en France .
Ils seront conduits dans des grands centres de rapatriement d’où ils seront dirigés aussitôt, NON PAS SUR LEUR DEPOT, mais sur un CENTRE DE TRANSITION DES ISOLES, au chef-lieu de la région, soit à NANTES pour le 11e Corps .
Les dispositions générales suivantes ont été prises à leur égard .
SITUATION MILITAIRE
1°) Tous les militaires rapatriés demeurent soumis au droit commun en ce qui concerne leur utilisation au point de vue militaire .
En conséquence, dès leur libération par les États capteurs, ils reprennent, sans restriction d’aucune sorte, les mêmes droits et les mêmes obligations que leurs camarades de même classe et de même catégorie .
PRISONNIERS RAPATRIES D’ALLEMAGNE
2°) Les prisonniers rapatriés directement d’Allemagne seront, suivant la région d’internement, dirigés sur des centres principaux de rapatriement .
Ces centres principaux dirigeront les rapatriés sur le DEPOT DE TRANSITION DES ISOLES de la REGION DE LEUR DOMICILE, soit NANTES, Quartier du 3e Dragons, pour nos compatriotes .
PERMISSIONS DE TRENTE JOURS
3°) Ces Dépôts de transition assureront l’envoi des rapatriés en permission de 30 jours ou en congé de convalescence d’au moins un mois, ou éventuellement leur libération immédiate, réforme, retraite, mise en sursis, etc.… d’après les indications portées sur les bulletins nominatifs de renseignements établis par les centres de rapatriement et d’après leur état de santé .
NOUVELLES AFFECTATIONS POUR CERTAINS
4°) Tous ces militaires seront réaffectés d’office au Dépôt de leur arme correspondant à la circonscription de recrutement dont ils font partie . C’est ce Dépôt qu’ils rejoindront à l’issue de leur permission de 30 jours ou de leu congé de convalescence .
En un mot, tous nos compatriotes qui, par suite des évènements, ont dû être envoyés en renfort et affectés à des régiments dont les Dépôts sont éloignés seront réaffectés au Dépôt de leur arme le plus rapproché de leur résidence .
PRISONNIERS RAPATRIES DE BULGARIE ET DE TURQUIE
5°) Les prisonniers rapatriés de Bulgarie et de Turquie seront réintégrés dans les unités de leur arme de l’Armée d’Orient .
Ils seront ensuite rapatriés au titre de cette Armée et dans les mêmes conditions que leurs camarades non capturés, le temps passé en captivité comptant dans l’évaluation de la durée du séjour en Orient .
Au fur et à mesure de leur retour en France, ils auront droit à une permission de 30 jours ou à un congé de convalescence d’un mois au minimum .
PRISONNIERS RAPATRIES D’AUTRICHE-HONGRIE
6°) Les prisonniers rapatriés d’Autriche-Hongrie seront rendus à leur armée d’origine, armée d’Orient, et suivront le sort des rapatriés de Bulgarie, ou à l’armée d’Italie . Ceux-ci seront dirigés en convois sur le centre de rapatriement de LYON et traités ensuite comme les prisonniers rentrant d’Allemagne .
(Le Nouvelliste de Lorient - n°100 du samedi 23.11.1918)


Les permissions aux prisonniers rapatriés
PARIS, 24 décembre - Le Gouvernement a décidé d’augmenter, dans les conditions indiquées ci-après, la durée des permissions à accorder aux prisonniers de guerre rapatriés, jusqu’ici fixée uniformément à 30 jours . Cette durée sera calculée dorénavant d’après le temps passé en captivité . Les prisonniers capturés en 1914 et 1915 auront droit à 60 jours, ceux capturés en 1916 à 45 jours, ceux capturés en 1917 et 1918 à 30 jours .
Les prisonniers de guerre actuellement rapatriés bénéficieront, s’il y a lieu, du supplément de permission envisagé ci-dessus, soit sous forme de prolongation, soit sous forme de rappel suivant qu’ils se trouvent actuellement en permission de rapatriement ou qu’ils sont déjà rentrés à leur corps . Dans ce dernier cas , le rappel sera fait au moment de la première permission de détente .
(L’Ouest Maritime - n° du vendredi 27.12.1918)


Le statut des prisonniers rapatriés
PARIS - Le Président du Conseil, Ministre de la Guerre, vient d’adresser aux diverses autorités militaires la feuille de renseignements suivante , relative au taux de permissions ou congés de convalescence à accorder aux prisonniers de guerre rapatriés (60,45 ou 30 jours), suivant qu’ils ont été capturés en 1914-15, 1916 ou en 1917-1918 :
1°) Prisonniers de guerre rapatriés qui n’ont pas encore bénéficié d’une permission ou d’un congé de convalescence de rapatriement
- Les militaires pour lesquels la date de la capture pourra être établie au moment de leur rapatriement recevront , suivant le cas, soit une permission ayant la durée plus haut fixée, soit un congé de convalescence ayant au minimum cette durée . Ceux pour lesquels la date de la capture n’aura pu être établie dès leur retour de captivité, au moment de leur départ en permission ou en congé de convalescence, bénéficieront d’au moins un mois ; il leur sera fait ensuite application des dispositions ci-après :
2°) Prisonniers de guerre rapatriés ayant déjà bénéficié d’une permission ou d’un congé de convalescence de rapatriement
- Ces militaires auront droit à un rappel de permission correspondant à la différence entre le nombre de jours indiqués ci-dessus et le nombre de jours dont ils ont déjà bénéficié à titre de permission de rapatriement ou de congé de convalescence de rapatriement . Ce rappel leur sera conféré au moment de leur première permission de détente à laquelle il s’ajoutera .
3°) Prisonniers de guerre rapatriés se trouvant actuellement en permission ou en congé de convalescence de rapatriement
- Ces militaires auront droit à une prolongation de permission ou, le cas échéant, à une prolongation de congé de convalescence portant leur permission ou leur congé au taux ci-dessus .
Cette prolongation leur sera accordée conformément aux règlements en vigueur pour les demandes de prolongations ; dans le cas où la fixation de la date de la capture n’aurait pu être établie avant le retour de l’intéressé à son Dépôt, le rappel de permission ne sera fait qu’au moment de la première permission de détente .
(Le Nouvelliste de Lorient - n°110 du samedi 28.12.1918)

Bonsoir,
Voici une photo datant de 1917 prise dans un camp de prisonniers allemands, vous remarquerez les différents régiments

Bonsoir,

Belle photo, ce sont des officiers.

Jérémy

Bonsoir,

Voici quelques photos nominatives issues de la Gazette des Ardennes:

Bonjour,

petit rajout, en rapport avec le theme







Olivier.

Salut,

Merci à toi. Très beau cadre.

Jérémy

Bonsoir,

je vous présente le travail réalisé par mes élèves dans le cadre du club que j'anime. Ce travail sera exposé samedi à la journée portes ouvertes de mon collège.



Le statut des prisonniers de guerre

Depuis 1907, la Convention Internationale de La Haye protège les prisonniers de guerre des exactions pouvant être commises par l'ennemi. Dès le 1er mois de la guerre, le nombre de soldats français faits prisonniers est important. On l'estime à environ 125 000. En octobre 1918, leur nombre est de 535 000.

Les différents types de camps

Il existe différents types de camps :

 Les Mannsshaftslager sont des camps avec des baraques en bois de 50 m sur 10 m pouvant accueillir chacune 250 prisonniers. Le confort y est très rudimentaire.

 Les camps d'officiers ont été créés à partir de 1915. Les conditions de vie y sont moins difficiles que dans les camps pour simple soldat et les officiers sont dispensés de travail.

 Les Durchgangslager sont des camps de transit entre le front et les camps situés à l'arrière.

 Les camps de représailles consistent essentiellement à punir les prisonniers coupables d'évasions ou pour faire pression sur les pays afin qu'ils assurent de bonnes conditions aux prisonniers allemands. Charles de Gaules et Roland Garros ont été prisonniers dans ce type de camp qui avait une mortalité élevée.

La vie dans les camps

Dans les camps, les prisonniers français sont mélangés avec d'autres nationalités comme des Russes, des Britanniques, des Portugais, des Brésiliens, …
Les prisonniers avaient le droit à 3 repas par jour. D'après le règlement des camps allemands, les prisonniers doivent avoir par semaine : 600 à 1000 gr de pomme de terre ; 200 à 300 gr de légumes, 3 fois de la viande, 2 fois du poisson et 150 gr de légumineuse. Dans la réalité, ce règlement n'est pas respecté et les repas sont bien souvent constitués de soupe et de pain KK (Kleie und Kartofel : pain à base de farine de son et de pomme de terre). Pour améliorer leurs conditions de vie, les soldats pouvaient recevoir des colis mais leur distribution n'était pas régulière afin de faire pression sur les prisonniers. La Croix Rouge donne des colis qui permettent d'améliorer les conditions alimentaires des soldats. Elle permet également de faire connaître aux familles le lieu d'emprisonnement et de faire passer du courrier. Les prisonniers travaillent dans l'agriculture et l'industrie mais ne font pas tous preuve d'une grande efficacité.
De plus, les conditions d'hygiène sont déplorables avec des maladies comme le typhus ou le choléra.

Pour garder un contact avec leur famille, les prisonniers pouvaient envoyer 2 lettres sur papier qu'ils devaient acheter au camp et 4 cartes par mois. Ces chiffres ne sont pas toujours respectés et en cas de problème, les autorités allemandes peuvent priver de courrier un prisonnier.

Une discipline très stricte

Les soldats peuvent être sanctionnés pour différents motifs : refus de saluer les soldats allemands, insubordination, évasion ou tentative d'évasion, possession d'objets interdits comme du papier ou des vêtements civils.
Les peines sont divisées en 3 catégories :

 Gelinder Arrest, d'une durée maximale de 4 semaines, consiste à enfermer le prisonnier mais sans aucune privation en théorie.

 Mittelarrest, d'une durée maximale de 3 semaines, consiste à enfermer le prisonnier qui ne reçoit que 300 gr de pomme de terre par jour.

 Strenger arrest, d'une durée maximale de 2 semaines, consiste à la même chose que la Mittelarrest mais avec une privation de lumière en plus.

Il existe également la punition du poteau, qui consiste à attacher les soldats debout à un poteau les bras dans le dos pendant plusieurs heures. Cette punition était également en place dans l'armée allemande.

La fin de la guerre et le retour au pays

De retour en France à la fin de la Guerre, les prisonniers de guerre français ne font pas l'objet d'un accueil héroïque. Ils n'ont le droit à aucune décoration mis à part les blessés. Leur pension d'ancien combattant est moins importante que celle des soldats ayant combattu. Le fait d'avoir été prisonnier de guerre est considéré comme une attitude lâche.

Jérémy

Voici, pour continuer ce sujet, un lot de 3 lettres envoyées par le soldat Marcel Laheurte du 149éme d'infanterie à ses parents, du camp de prisonnier de stendal...

On remarquera les nombreux tampons de la poste militaire Allemande, et aussi les cachets de la censure ayant ouvert et meme lue une des lettre...

Salut,

Je n'avais pas vu ton dernier message Jeremy, c'est vraiment sympa ce genre de contribution

Très belles vos photos !

cahuant

Bonjour,

Nouvelle petite photo





Jérémy

Salut!



Je déterre un peu le sujet avec cette jolie photo acquise hier:







et mon cadre contenant une broderie réalisé par le soldat PARIS GEORGE en camp de prisonnier:

Jérémy

Bonjour,

Voici 3 photos au hasard de celles rentrées recemment:








Amicalement
Kévin

Bonjour,

Le 1er est un hussard en tunique 1900.

Jérémy

Salut,

Merci pour la précision, il a surement était fait prisonnier dès le début de la guerre.


Amicalement
Kévin

Salut, en cherchant un truc pour Jeremy (chose que j'ai trouvé d'ailleurs ) je suis tombé dessus
ludo


ludo

Salut,

Bel ensemble Ludo !

Jérémy