Quand le hasard des brocantes réuni les souvenirs d'une guerre : le poilu Eugène Diard
3 participants
Page 1 sur 1
Quand le hasard des brocantes réuni les souvenirs d'une guerre : le poilu Eugène Diard
Bonjour à tous,
Depuis plusieurs années, je parcours les brocantes de ma région à la recherche de souvenirs militaires. J'avais notamment récupéré ce cadre de décorations ayant appartenu au poilu Eugène Diard, du 313ème RI (régiment de réserve du 113ème RI de Blois) puis au 246ème RI.
Les années continuent, la collection s'agrandie et les trouvailles continuent. Je ne fais pas plus de recherche que ça sur Eugène Diard. Et il y a deux semaines, en faisant du tri dans ma collection de cartes postales, je me penche un peu sur ce que les poilus ont écrits. Et là surprise, je vais faire une trouvaille dans ma propre collection.
Je me rends compte que j'ai récupéré une carte postale écrite par Eugène Diard à son fils. Une première, puis une deuxième, une troisième et enfin une quatrième, j'ai donc pu réunir le lot et suis désormais bien motivé pour faire des recherches complémentaires sur ce poilu.
Voici déjà un petit aperçu :
Dimanche 22 Août 1915
Mon cher petit Raoul,
Maintenant que tu es en vacances tu dois aider ton grand père. Ta maman m’écrivait l’autre jour que c’était toi qui conduisait le cheval pour rentrer le blé. Te voila grand mais surtout prend garde de ne pas attraper du mal. Soit bien mignon, obéis bien à ta grand-mère.
Mon petit Raoul, je t’embrasse bien fort, ton papa Eugène
PS : Embrasse bien ton grand père et ta grand-mère ainsi que ta mère, ton frère et ta sœur pour moi.
Dimanche 22 Août 1915
Ma chère petite fille,
Voila déjà longtemps que je ne t’ai pas envoyé de carte. D’abord, tu étais en moisson et tu n’aurais pas eu le temps de me répondre mais maintenant, c’est terminé et tu dois être rentré avec ta mère et le petit Maurice.
Tu dois avoir peinée et c’est un travail assez pénible et toi que ne l’avait jamais fait avec la volonté on vient à bout de bien des choses.
Tu es bien gentille, je t’embrasse bien fort,
Ton papa Eugène
PS : embrasse bien ta mère et tes frères.
Dimanche 5 Septembre 1915
Ma chère Camille,
Quand j’ai reçu ta lettre il y a quelques jours j’ai été très content mais je n’avais pas pu t’envoyer une carte car je n’en avais pas. Tu comprends, ici, nous ne sommes pas toujours à même d’en acheter, il y a des fois où je suis très loin des marchands. Espérons que le jour où je n’en aurais plus besoin arrive vivement et que je retourne près de vous.
Ma chère petite Camille, je t’embrasse bien fort,
Ton papa qui vous aime,
Eugène.
... Septembre 1915
Mon cher petit Raoul,
J’ai été très content quand j’ai reçu ta lettre, je vois que depuis que je vous ai quitté il y a longtemps c’est vrai tu as continué à travailler puisque tu es déjà capable d’écrire et faire une petite lettre à ton pauvre papa car si tu savais mon petit Raoul quand je reçois une lettres de mes enfants je suis heureux.
Je vois que vous pensez à moi car depuis tout le temps vous auriez pu m’oublier.
Tu me dis mon cher petit que petit que tu es chez ton grand père, surtout soit bien gentil écoute bien les conseils qu’il te donneront et écris moi de temps à autre mais malgré que je suis loin je te donne un conseil avant de faire ta lettre tu feras soigneusement une copie sur un bout de papier afin de faire du mieux possible et ensuite tu prendras ta feuille et tu copieras.
Ton papa, Eugène.
Eugène est revenu vivant des tranchées, et il a pu retrouver sa place auprès de sa femme et de ses trois enfants : Raoul, Camille et Maurice.
Durant la grande guerre, il s'est battu pour son pays vaillamment. Un petit aperçu de sa campagne :
313ème RI, régiment de réserve du 113ème RI, caserné à la caserne Maurice de Saxe, à Blois, composé de deux bataillons en 1914.
Au début de la guerre, en 1914, l’unité participe aux victoires de Lorraine et notamment au combat de Saint Pancre, le 22 Août.
A la fin Septembre 1914, devant les pertes énormes subies par le régiment, mille soldats du 35ème régiment d’Infanterie territoriale lui sont versés.
Au mois d’Octobre 1914, le régiment participe à la reprise de l’offensive en Argonne, à Vauquois et sur la côte 263. Il combattra dans cette région, avec d’autres régiments loirs et chériens, notamment les 46ème et 113ème RI, durant près de deux longues années. Il participe aux grandes offensives du Printemps 1915 en Argonne :
Ainsi, le 16 Février 1915, l'action du 5e Corps d'Armée sur le butte de Vauquois comprend trois attaques:
--- Une attaque sur Vauquois par des bataillons appartenant aux 31e et 76e régiments d'infanterie;
---Une attaque sur Boureuilles par des bataillons appartenant aux 31e et 89e régiments d'infanterie, et par le 44e Colonial;
---Une attaque sur la cote 263 par des bataillons appartenant aux 131e, 113e, 281e et 313e régiments d'infanterie.
(source : le chtimiste)
Vauquois en 1915, est le théâtre de la terrible guerre des mines. Le 313ème compte de nombreuses victimes durant ce temps en Argonne, notamment lors des opérations aux Hautes Chevauchées ou encore au ravin des Meurissons.
Le régiment quitte enfin l’Argonne en Octobre 1916 pour rejoindre Verdun où fait rage la bataille depuis de nombreux mois déjà. Le régiment occupe le fort de Douaumont, le ravin du bazil et le boyau de la Halle.
En Janvier 1917, le 313ème rejoint l’Aisne et le front à Berry au Bac, où il restera en lignes jusqu’à l’offensive Nivelle sur le chemin des dames. Le 16 Avril 1917 à laquelle il participera lui aussi, dans le secteur du bois des Boches. D’octobre à Novembre, il est à Juvincourt.
Le 313ème RI est dissout en Décembre 1917.
Eugène Diard rejoint alors le 246ème Régiment d’Infanterie, toujours dans l’Aisne, à l’ouest de Chauny. Le régiment est lui-même dissout en Septembre 1918.
Deux autres poilus de sa famille, eux aussi originaires du petit village de St Romain sur Cher, dans le sud du Loir-et-Cher, sont tombés durant la grande guerre, notamment un homonyme :
Voilà où en sont mes recherches actuellement. Prochaine étape, une visite à la mairie de St Romain pour tenter de récupérer la date de naissance d'Eugène, ce qui me permettra d'aller consulter son fichier matricule aux Archives Départementales du 41 à Blois.
A partir de là, j'aurais plus d'informations sur les éventuelles citations et blessures et pourrais commencer le travail avec le JMO.
cordialement,
Antoine.
Depuis plusieurs années, je parcours les brocantes de ma région à la recherche de souvenirs militaires. J'avais notamment récupéré ce cadre de décorations ayant appartenu au poilu Eugène Diard, du 313ème RI (régiment de réserve du 113ème RI de Blois) puis au 246ème RI.
Les années continuent, la collection s'agrandie et les trouvailles continuent. Je ne fais pas plus de recherche que ça sur Eugène Diard. Et il y a deux semaines, en faisant du tri dans ma collection de cartes postales, je me penche un peu sur ce que les poilus ont écrits. Et là surprise, je vais faire une trouvaille dans ma propre collection.
Je me rends compte que j'ai récupéré une carte postale écrite par Eugène Diard à son fils. Une première, puis une deuxième, une troisième et enfin une quatrième, j'ai donc pu réunir le lot et suis désormais bien motivé pour faire des recherches complémentaires sur ce poilu.
Voici déjà un petit aperçu :
Dimanche 22 Août 1915
Mon cher petit Raoul,
Maintenant que tu es en vacances tu dois aider ton grand père. Ta maman m’écrivait l’autre jour que c’était toi qui conduisait le cheval pour rentrer le blé. Te voila grand mais surtout prend garde de ne pas attraper du mal. Soit bien mignon, obéis bien à ta grand-mère.
Mon petit Raoul, je t’embrasse bien fort, ton papa Eugène
PS : Embrasse bien ton grand père et ta grand-mère ainsi que ta mère, ton frère et ta sœur pour moi.
Dimanche 22 Août 1915
Ma chère petite fille,
Voila déjà longtemps que je ne t’ai pas envoyé de carte. D’abord, tu étais en moisson et tu n’aurais pas eu le temps de me répondre mais maintenant, c’est terminé et tu dois être rentré avec ta mère et le petit Maurice.
Tu dois avoir peinée et c’est un travail assez pénible et toi que ne l’avait jamais fait avec la volonté on vient à bout de bien des choses.
Tu es bien gentille, je t’embrasse bien fort,
Ton papa Eugène
PS : embrasse bien ta mère et tes frères.
Dimanche 5 Septembre 1915
Ma chère Camille,
Quand j’ai reçu ta lettre il y a quelques jours j’ai été très content mais je n’avais pas pu t’envoyer une carte car je n’en avais pas. Tu comprends, ici, nous ne sommes pas toujours à même d’en acheter, il y a des fois où je suis très loin des marchands. Espérons que le jour où je n’en aurais plus besoin arrive vivement et que je retourne près de vous.
Ma chère petite Camille, je t’embrasse bien fort,
Ton papa qui vous aime,
Eugène.
... Septembre 1915
Mon cher petit Raoul,
J’ai été très content quand j’ai reçu ta lettre, je vois que depuis que je vous ai quitté il y a longtemps c’est vrai tu as continué à travailler puisque tu es déjà capable d’écrire et faire une petite lettre à ton pauvre papa car si tu savais mon petit Raoul quand je reçois une lettres de mes enfants je suis heureux.
Je vois que vous pensez à moi car depuis tout le temps vous auriez pu m’oublier.
Tu me dis mon cher petit que petit que tu es chez ton grand père, surtout soit bien gentil écoute bien les conseils qu’il te donneront et écris moi de temps à autre mais malgré que je suis loin je te donne un conseil avant de faire ta lettre tu feras soigneusement une copie sur un bout de papier afin de faire du mieux possible et ensuite tu prendras ta feuille et tu copieras.
Ton papa, Eugène.
Eugène est revenu vivant des tranchées, et il a pu retrouver sa place auprès de sa femme et de ses trois enfants : Raoul, Camille et Maurice.
Durant la grande guerre, il s'est battu pour son pays vaillamment. Un petit aperçu de sa campagne :
313ème RI, régiment de réserve du 113ème RI, caserné à la caserne Maurice de Saxe, à Blois, composé de deux bataillons en 1914.
Au début de la guerre, en 1914, l’unité participe aux victoires de Lorraine et notamment au combat de Saint Pancre, le 22 Août.
A la fin Septembre 1914, devant les pertes énormes subies par le régiment, mille soldats du 35ème régiment d’Infanterie territoriale lui sont versés.
Au mois d’Octobre 1914, le régiment participe à la reprise de l’offensive en Argonne, à Vauquois et sur la côte 263. Il combattra dans cette région, avec d’autres régiments loirs et chériens, notamment les 46ème et 113ème RI, durant près de deux longues années. Il participe aux grandes offensives du Printemps 1915 en Argonne :
Ainsi, le 16 Février 1915, l'action du 5e Corps d'Armée sur le butte de Vauquois comprend trois attaques:
--- Une attaque sur Vauquois par des bataillons appartenant aux 31e et 76e régiments d'infanterie;
---Une attaque sur Boureuilles par des bataillons appartenant aux 31e et 89e régiments d'infanterie, et par le 44e Colonial;
---Une attaque sur la cote 263 par des bataillons appartenant aux 131e, 113e, 281e et 313e régiments d'infanterie.
(source : le chtimiste)
Vauquois en 1915, est le théâtre de la terrible guerre des mines. Le 313ème compte de nombreuses victimes durant ce temps en Argonne, notamment lors des opérations aux Hautes Chevauchées ou encore au ravin des Meurissons.
Le régiment quitte enfin l’Argonne en Octobre 1916 pour rejoindre Verdun où fait rage la bataille depuis de nombreux mois déjà. Le régiment occupe le fort de Douaumont, le ravin du bazil et le boyau de la Halle.
En Janvier 1917, le 313ème rejoint l’Aisne et le front à Berry au Bac, où il restera en lignes jusqu’à l’offensive Nivelle sur le chemin des dames. Le 16 Avril 1917 à laquelle il participera lui aussi, dans le secteur du bois des Boches. D’octobre à Novembre, il est à Juvincourt.
Le 313ème RI est dissout en Décembre 1917.
Eugène Diard rejoint alors le 246ème Régiment d’Infanterie, toujours dans l’Aisne, à l’ouest de Chauny. Le régiment est lui-même dissout en Septembre 1918.
Deux autres poilus de sa famille, eux aussi originaires du petit village de St Romain sur Cher, dans le sud du Loir-et-Cher, sont tombés durant la grande guerre, notamment un homonyme :
Voilà où en sont mes recherches actuellement. Prochaine étape, une visite à la mairie de St Romain pour tenter de récupérer la date de naissance d'Eugène, ce qui me permettra d'aller consulter son fichier matricule aux Archives Départementales du 41 à Blois.
A partir de là, j'aurais plus d'informations sur les éventuelles citations et blessures et pourrais commencer le travail avec le JMO.
cordialement,
Antoine.
Re: Quand le hasard des brocantes réuni les souvenirs d'une guerre : le poilu Eugène Diard
Bonjour Antoine,
Merci pour cette présentation et tes recherches.
On voit bien le souci qu'ont les poilus en été 1914 de faire en sorte que les moissons se terminent bien.
En effet, la mobilisation ne peut pas plus mal tomber car les moissons débutent et le vendanges s'annoncent. C'est un véritable crève coeur pour les hommes de laisser leur famille avec cette lourde tâche.
Jérémy
Merci pour cette présentation et tes recherches.
On voit bien le souci qu'ont les poilus en été 1914 de faire en sorte que les moissons se terminent bien.
En effet, la mobilisation ne peut pas plus mal tomber car les moissons débutent et le vendanges s'annoncent. C'est un véritable crève coeur pour les hommes de laisser leur famille avec cette lourde tâche.
Jérémy
youloveme82- Admin
- Messages : 14058
Date d'inscription : 23/09/2010
Age : 42
Localisation : Nord
Re: Quand le hasard des brocantes réuni les souvenirs d'une guerre : le poilu Eugène Diard
Salut,
Bien joué antoine, comme quoi on peut faire des trouvailles dans sa propre collec
J'espère que tes recherches aboutiront, en tout cas tu as déjà beaucoup d'infos!
Bien joué antoine, comme quoi on peut faire des trouvailles dans sa propre collec
J'espère que tes recherches aboutiront, en tout cas tu as déjà beaucoup d'infos!
Re: Quand le hasard des brocantes réuni les souvenirs d'une guerre : le poilu Eugène Diard
Bonjour à tous,
Ce matin, instant de recueillement sur la tombe d'Eugène Diard, et sur celle de ses enfants. Le puzzle commence à se compléter, prochaine étape avec la consultation du fichier matricule aux Archives Départementales et son dossier d'ancien combattant avec sa photo.
Je sais donc désormais que Eugène Diard est né le 7 septembre 1878 à Saint Romain sur Cher. Il était donc de la classe 1898 au recrutement de Blois. Âgé de 36ans lors de la déclaration de guerre, il était marié depuis 1901 à Angèle Vouette dont il avait eu trois enfants, Camille (né en 1901) et Raoul (né en 1906) et Maurice (né en 1911, qui combattra en 1940 et sera fait prisonnier) dont il parle dans ses lettres.
Eugène est décédé le 14 avril 1940 de manière accidentelle. Il avait 61ans.
La suite après les recherches aux AD du Loir-et-Cher...
Amitiés,
Antoine.
Ce matin, instant de recueillement sur la tombe d'Eugène Diard, et sur celle de ses enfants. Le puzzle commence à se compléter, prochaine étape avec la consultation du fichier matricule aux Archives Départementales et son dossier d'ancien combattant avec sa photo.
Je sais donc désormais que Eugène Diard est né le 7 septembre 1878 à Saint Romain sur Cher. Il était donc de la classe 1898 au recrutement de Blois. Âgé de 36ans lors de la déclaration de guerre, il était marié depuis 1901 à Angèle Vouette dont il avait eu trois enfants, Camille (né en 1901) et Raoul (né en 1906) et Maurice (né en 1911, qui combattra en 1940 et sera fait prisonnier) dont il parle dans ses lettres.
Eugène est décédé le 14 avril 1940 de manière accidentelle. Il avait 61ans.
La suite après les recherches aux AD du Loir-et-Cher...
Amitiés,
Antoine.
Re: Quand le hasard des brocantes réuni les souvenirs d'une guerre : le poilu Eugène Diard
Salut Antoine,
Merci pour ce complément. As tu regardé si les AD n'avaient pas mis en ligne les archivies d'Etat Civil et militaires ?
Jérémy
Merci pour ce complément. As tu regardé si les AD n'avaient pas mis en ligne les archivies d'Etat Civil et militaires ?
Jérémy
youloveme82- Admin
- Messages : 14058
Date d'inscription : 23/09/2010
Age : 42
Localisation : Nord
Re: Quand le hasard des brocantes réuni les souvenirs d'une guerre : le poilu Eugène Diard
Bonjour Jérémy,
Merci du conseil ! Je viens de regarder et en effet, les tables alphabétiques des registres matricules sont en ligne, j'ai donc retrouvé le numéro de matricule d'Eugène Diard et le numéro du volume à consulter. Cela me fera gagner un temps précieux, merci à toi !
Amicalement,
Antoine.
Merci du conseil ! Je viens de regarder et en effet, les tables alphabétiques des registres matricules sont en ligne, j'ai donc retrouvé le numéro de matricule d'Eugène Diard et le numéro du volume à consulter. Cela me fera gagner un temps précieux, merci à toi !
Amicalement,
Antoine.
youloveme82- Admin
- Messages : 14058
Date d'inscription : 23/09/2010
Age : 42
Localisation : Nord
Sujets similaires
» Les objets souvenirs de guerre
» Quand la Grande Guerre rencontre le Rugby
» Serval, quand l'Armée filme sa guerre
» Au bras d'un poilu durant la grande guerre...
» Opération SERVAL, quand l'armée filme sa guerre au Mali
» Quand la Grande Guerre rencontre le Rugby
» Serval, quand l'Armée filme sa guerre
» Au bras d'un poilu durant la grande guerre...
» Opération SERVAL, quand l'armée filme sa guerre au Mali
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum