Les baionnettes francaises en usage durant la Grande Guerre

Bonjour,

J'ai repris ici les réponses contructives données sur le post précédent.

A vous de faire vivre celui-ci.

Jérémy

Alain,

Dans les Lebel présentées, as tu le modèle pour les troupes colos ?!

A plus

Jérémy

Bonjour,

Déjà créé sur un autre forum, je vous fait profité de ce dossier, toutes les photographies sont prisent de matériel issu de ma collection.

La Rosalie à l’entrée en guerre

L’épée baïonnette Mle 1886 appelée aussi baïonnette « Lebel » ou plus communément « Rosalie »





Ci-dessous la constitution de l’épée baïonnette Mle 1886



Vous trouverez l’historique de cette baïonnette soit dans la « Gazette des armes » hors série n° 7 et certainement sur la toile.

Deux baïonnettes apparemment semblables et pourtant différentes :




Marquages :

Le plus voyant de ces marquages est le matricule de l’arme composé d’une lettre en cursive et de cinq chiffres.
La baïonnette fait partie du fusil, la lettre indique la manufacture ayant fabriqué ce dernier, les chiffres un numéro d’ordre. Ils sont frappés sur le côté gauche du quillon ainsi que sur le bracelet-pontet du fourreau.
Les poinçons du directeur et du contrôleur principal sont frappés sur la partie ronde du talon de la lame, d’autres poinçons sont frappés sur la croisière, la virole et le fourreau, ce sont des poinçons de contrôleurs après réception des pièces.

Quelques vues montrant les différents poinçons appliqués sur ces deux baïonnettes :















Modification de l’épée baïonnette du 1er type.

La première modification est due à un défaut de conception, le ressort de virole est guidé dans son mouvement par une petite vis, cette vis ayant tendance à se dévisser bloque la virole, pour suppléer à ce problème elle sera simplement supprimée, ceci en 1888.
Les baïonnettes déjà en service ne sont pas modifiées.
Si la vis est perdue, elle n’est pas remplacée, par contre le trou doit être bouché.

En observant avec attention une petite différence de conception est bien visible.
En haut épée baïonnette du 1er type en dessous celle du 2ème type.



Gros plan :



Deuxième modification en mai 1890.

L’assemblage lame poignée sur le 1er type avait tendance à prendre du jeu, pour remédier à ce défaut la soie sera rallongée jusqu’au pommeau de la poignée, un écrou de poignée remplacera le bouchon de poignée.

Ce n'est pas une rivure de la queue de soie mais simplement un bouchon de poignée que vous voyez sur cette baïonnette du 1er type.






Écrou de serrage sur la baïonnette à soie longue de la baïonnette du 2ème type.




Troisième modification.

Un défaut plus grave que les précédents oblige à cette modification, au court des tirs la baïonnette à la très fâcheuse tendance à ce détacher, après plusieurs essais le défaut est constaté, le taquet de virole est trop petit, le taquet est élargi et l’échancrure allongée, le bouton poussoir légèrement aplani.

Epée baïonnette Mle 1886.



En 1893 le taquet de virole est élargi, l’échancrure de virole est allongée.



Taquet de virole Mle 1886 1er type.



Modification du taquet de virole en 1893 2ème type.




En espérant que ce petit dossier vous fera vous pencher sur vos « Rosalie »

Bourru14

Salut Dom,

Merci pour ces explications. Par contre, je ne vois pas bien la modif relative à la virole ?!

A plus

Jérémy

Bonsoir.

deux variantes de Rosalie:
_modéle 1890 dite de gendarmerie(de fouille)



_une rosalie expérimentale pour fusil Daudetau mdle 1895



A+Soup

Salut Denis,

Merci pour ta participation, peux tu donner l'explication des modifications des modèles que tu présentes par rapport au modèle classique stp ?!

Merci d'avance.

Jérémy

yes mon ami!

Pour le modéle dit de gendarmerie,la lame est identique,seule la poignée est transformée
par une fixation arrière(trou dans le pommeau et bouton poussoir)afin de pouvoir se fixer sur les
mousquetons 92 et 16.
Pour le modéle Daudetau,la poignée est identique au modéle 86,mais elle porte en plus une rainure
fraisée du coté gauche pour permettre le passage de la baguette de nettoyage du fusil(daudetau mdle 95).
Le diamétre de la douille est de14mm au lieu de22mm.

A+Soup

Salut,

Super merci Denis !

Jérémy

youloveme82 a écrit:

carency a écrit:bonjour à tous
Pour compléter ce dossier ,les voici toutes réunies :
Chassepot,Gras,différents modéles de berthier (plaquettes bois,bakélite,quillon coupé ou non)et de Lebel 86 (poignées acier,maillechort,laiton,avec quillon ou sans)
Le couteau de "boucher" est gravé : "En souvenir des martyrs 1914 1915 1916 1917 1918 1919",trouvé dans un grenier .
Amicalement

Bonsoir.
Je voudrais juste reprendre au sujet des 92,les manches ne sont pas en bakélite, mais en fibre vulcanisée.
En 1917,sur proposition de Chatellerault et pour simplifier la fabrication,il est décidé de remplacer les plaquettes
de fibre par des plaquettes de bois taillées dans les chutes de fabrication des crosses de mousquetons.Ces
plaquettes de bois sont maintenues par deux rivets plus larges et arasés sur des rosettes encastrées dans le
bois.Ces plaquettes de bois seront systématiquement installées sur les baionnettes retournées en réparation.
En fonction des approvisionnement,le bois peut etre du noyer,ou,trés fréquemment pour les fabrications de fin
de guerre,du hetre

A+Soup

Bonjour à tous,
J'ai parcouru ce post avec intérêt, chacun y apportant ses commentaires et photos, tous les modèles y sont abordés en passant par les Chassepot et Gras qui n'équipèrent que les troupes de seconde ligne. A ce propos, un modèle n'a pas été présenté, il s'agit du sabre baïonnette modèle 1914 : au début du conflit, l'armée française décide d'équiper ses troupes de seconde lignes (territoriaux, gardes-frontières...) d'un fusil à un coup pour économiser les armes à répétition réservées aux troupes combattantes.
Dans ce but, il est décidé de moderniser le fusil Gras en lui adaptant un nouveau canon en calibre 8 mm, mais cette transformation se révèle être trop lente. Le gouvernement français se retourne alors vers l'étranger pour l'achat d'un fusil à un coup peu coûteux et passe commande à la firme US Remington de 50 000 fusils Rolling Block n°5 en calibre 8 mm avec un nombre correspondant de baïonnettes.
Ces baïonnettes dont la longueur de lame de 40 cm correspondait à celle des modèles Berthier 1892 reçurent l'appellation de sabre baïonnette modèle 1914, et furent numérotés sur la croisière de 50 0001 à 100 000, numéro précédé de la lettre J.
En voici donc un exemplaire :







Longueur totale sans fourreau : 520 mm
Longueur de lame : 405 mm
Diamètre intérieur de douille : 15 mm
Fourreau métal avec porte fourreau cuir attenant

@+
Stéph.

Bonjour,

Je ne connaissais pas du tout cette baïonnette, merci à toi de nous la faire découvrir !

Il est vrai qu'elle est quasi similaire à la Berthier.

Jérémy

Bonsoir,

J'ajoute un détail de marquage figurant sur mon porte baionnette Lebel



Jérémy

Salut,

pour continuer dans le porte fourreau, voici ma rentrée du jour









Olivier.

Salut Oliv,

Très sympa !

Petite question : les rivets ne devraient ils pas être en laiton ?

Jérémy

Bonjour à tous,

voilà un modele classique, mais dont les marquages font la différence.

Une fabrication privée de chez Deny, et porteuse de l'ancre marquant une utilisation marine.









Olivier.

Salut Oliv,

Une belle lame avec un beau marquage !  

Jérémy

Bonjour à tous,

des petites vues de la petite dernière chinée ce jour, après un léger nettoyage.









Cela se voit mal sur cette vue, mais le fourreau est bien frappé d'une ancre de marine.   



Olivier.